an abstract photo of a curved building with a blue sky in the background

Le feu de camp d'Halloween

Pour Halloween cette année, mes amis et moi avions décidé de faire quelque chose de différent. Plutôt que de simplement aller à une fête déguisée, nous avions choisi de faire un feu de camp sur une plage isolée près de chez nous. L'idée de raconter des histoires effrayantes autour du feu, entourés par les vagues sombres et le vent frais de l'océan, nous semblait parfaite pour l'occasion.

Nous étions six en tout, déguisés de manière plus ou moins effrayante. Moi, j'avais opté pour un costume de tueuse en série, avec une fausse machette qui semblait assez réaliste. Nous avons passé une bonne partie de la soirée à rire, à griller des guimauves et à partager nos meilleures histoires d'horreur.

Il devait être aux alentours de minuit lorsque trois hommes sont apparus de nulle part. Ils semblaient saouls et agressifs. L'un d'eux, le plus grand, s'est approché de notre groupe en trébuchant, un sourire inquiétant sur le visage.

« Hé, les jeunes, vous avez une clope ? » a-t-il demandé, mais son ton n'avait rien d'amical. On pouvait sentir la tension monter alors qu'il s'approchait de plus en plus.

Mon ami Jake, toujours le plus diplomate, a tenté de répondre calmement. « Désolé, on n'en a pas. On est juste là pour profiter de la soirée. »

Mais les hommes n’étaient pas là pour discuter. « C’est quoi ces conneries de costumes ? » a grogné un autre homme, visiblement irrité. « Vous vous croyez malins ? »

Ils ont commencé à se rapprocher encore plus, formant un cercle autour de nous. Mon cœur battait la chamade et je pouvais voir la peur dans les yeux de mes amis. La situation devenait de plus en plus menaçante. Ils nous insultaient, bousculaient mes amis, et l’un d’eux a même renversé notre glacière.

C’est alors que quelque chose a basculé en moi. J'ai saisi la fausse machette accrochée à ma ceinture. Mon costume de tueuse en série était censé être une blague, mais à ce moment-là, j'ai décidé de l’utiliser à mon avantage.

Je me suis levée brusquement et j'ai brandi la machette en criant le plus fort possible : « Reculez, ou je vous découpe ! »

Pour un instant, les hommes se sont figés, leurs visages pâles sous la lumière vacillante du feu de camp. Ils ne pouvaient pas savoir que l'arme était fausse, et mon cri les a pris par surprise. Ils ont hésité, échangeant des regards inquiets. L'un d'eux a même reculé d'un pas, visiblement effrayé.

Profitant de leur hésitation, j'ai crié à mes amis de courir. Nous avons tous pris nos jambes à notre cou, laissant derrière nous le feu de camp et les hommes déconcertés. Nous avons couru sans nous arrêter jusqu'à atteindre le parking où étaient garées nos voitures.

En sécurité dans nos voitures, nous avons appelé la police pour signaler l'incident. Ils nous ont conseillé de rentrer chez nous et de rester en sécurité. Cette nuit-là, en rentrant, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas eu cette fausse machette avec moi.

Depuis, je repense souvent à cette nuit et à la façon dont une simple pièce de costume a peut-être sauvé ma vie et celle de mes amis. Je n’ai pas encore osé retourner sur cette plage, surtout la nuit. Mais je suis reconnaissante d'avoir eu la présence d'esprit de réagir comme je l'ai fait.